Mansour Faye avait été inculpé fin mai pour complicité de détournement de deniers publics, lié à la gestion des fonds de la lutte contre le Covid-19 entre 2020 et 2021. La Haute Cour de justice, compétente pour juger d’anciens membres du gouvernement, l’a auditionné mi-septembre avant de trancher sur sa remise en liberté.
La justice lui reproche notamment des surfacturations sur une commande de plus de 110 000 tonnes de riz, pour un montant d’environ 3 milliards de francs CFA (4,5 millions d’euros). L’ancien ministre avait toujours nié toute irrégularité, expliquant que l’évolution des prix était conforme aux fluctuations du marché et à l’inflation provoquée par la pandémie.
Ses avocats avaient saisi le groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire, dénonçant l’absence d’audience pendant plus de trois mois et le manque d’accès au dossier. Parmi les autres ministres poursuivis pour des faits similaires, trois ont déjà été libérés sous contrôle judiciaire ou bracelet électronique, tandis que Moustapha Diop, ancien ministre des Sports, reste en détention.
La libération de Mansour Faye intervient alors que le Sénégal continue de surveiller de près la gestion des fonds publics alloués à la crise sanitaire.
NN/MPI