Afrique : six pays parmi les économies les plus attractives pour les talents en 2025, selon l’IMD
Le Botswana, la Namibie, le Kenya, le Nigeria, le Ghana et l’Afrique du Sud figurent parmi les économies les plus attractives pour les talents en 2025, selon le dernier classement de l’International Institute for Management Development (IMD) de Lausanne, publié mardi 9 septembre.
Admin MapResse
10/09/2025 15:34
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Classé 48ᵉ sur 69 pays évalués, le Botswana arrive en tête du continent. Selon l’IMD World Talent Ranking 2025, il se distingue par ses politiques de soutien aux talents locaux et son attractivité pour la main-d’œuvre étrangère qualifiée. Malgré un recul de 26 places par rapport à 2024, le pays réalise ses meilleures performances sur le pilier de l’“attractivité”, porté par un coût de la vie relativement bas et une justice perçue comme plus indépendante que dans d’autres pays africains.
La Namibie (52ᵉ) et le Kenya (55ᵉ) suivent, ce dernier entrant pour la première fois dans le classement. Le Nigeria (56ᵉ), le Ghana (61ᵉ) et l’Afrique du Sud (62ᵉ) complètent la liste. Jusqu’en 2018, l’Afrique du Sud était le seul pays du continent représenté dans cet indice, illustrant une évolution notable.
Trois piliers pour évaluer l’attractivité
Le classement se fonde sur trois dimensions : les investissements dans le développement des talents locaux (éducation, formation, santé), l’attractivité pour les talents étrangers (conditions de vie, rémunérations, fiscalité, sécurité juridique), et la disponibilité des compétences dans le vivier local (cadres compétents, compétences linguistiques, diplômés en sciences et technologies, etc.).
L’indice combine des données statistiques avec une enquête menée auprès de plus de 6 000 dirigeants et cadres supérieurs, interrogés sur les facteurs les plus déterminants pour s’expatrier : rémunération, stabilité politique, climat des affaires, infrastructures et adéquation culturelle.
Enjeux pour le continent
Pour les pays africains classés, l’enjeu est double : retenir leurs talents, souvent attirés par les opportunités en Europe, en Amérique du Nord ou dans certaines économies asiatiques, et attirer des compétences étrangères pour diversifier et moderniser leurs économies. Le Kenya illustre ce mouvement, grâce à son dynamisme dans les technologies de l’information et son écosystème de start-up en plein essor. Le Nigeria, malgré ses difficultés structurelles, conserve une forte attractivité liée à la taille de son marché.
Le recul du Botswana, malgré sa première place africaine, montre cependant que la concurrence est rude et que l’amélioration de l’éducation, de la gouvernance et des conditions économiques reste un défi constant.
Le reste du monde
À l’échelle mondiale, la Suisse domine le classement pour la cinquième année consécutive, suivie du Luxembourg et de l’Islande. Les Pays-Bas, la Suède, Singapour, le Danemark et les Émirats arabes unis figurent aussi dans le top 10. Les États-Unis se situent à la 22ᵉ place. L’Asie reste en retrait, hormis Singapour (7ᵉ), la Chine et le Japon étant classés respectivement 38ᵉ et 40ᵉ.
Un signal pour l’avenir
La présence de six pays africains traduit une progression de la capacité du continent à se positionner dans la compétition mondiale des talents. Mais elle souligne aussi les disparités internes et les fragilités structurelles, notamment dans l’éducation et la gouvernance, qui limitent encore l’émergence d’un véritable hub africain de compétences.
Source: Mapresse.info
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