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Culture et Arts

Ciné Droit Libre : un plaidoyer citoyen pour la paix à l’approche de la présidentielle ivoirienne

Abidjan-Côte d'ivoire (Mapresse.info) - À quelques semaines de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, le festival Ciné Droit Libre a ouvert ses portes à Abidjan et Guiglo. Fidèle à sa vocation d’espace d’expression citoyenne, l’événement a lancé un appel fort à la cohésion sociale, au dialogue et à la responsabilité individuelle.

Admin MapResse
11/09/2025 07:00
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Ciné Droit Libre : un plaidoyer citoyen pour la paix à l’approche de la présidentielle ivoirienne
Dans une ambiance à la fois festive et militante, la nouvelle édition du festival Ciné Droit Libre s’est ouverte cette semaine à Abidjan et Guiglo, sur fond d'enjeux électoraux. Alors que la Côte d’Ivoire se prépare à une nouvelle présidentielle, prévue pour le 25 octobre 2025, les organisateurs et partenaires du festival ont saisi l’occasion pour appeler à la vigilance, à la paix et au refus de toute forme de violence. Représentant la ministre de la Culture et de la Francophonie, Jean-Eude Pokou, Directeur de la production à l’Office National du Cinéma, a salué un événement « devenu un véritable vecteur de changement social et un carrefour de débat citoyen ». Il a insisté sur le rôle crucial de ce festival dans le contexte politique actuel : « Ciné Droit Libre nous appelle à la vigilance collective et à la responsabilité individuelle pour préserver la paix », a-t-il déclaré. La paix, une responsabilité partagée Pour le coordinateur du festival, Yacouba Sangaré, le message est clair : « Les vrais artisans de la paix, ce ne sont pas les hommes politiques, mais bien les citoyens ordinaires ». Une déclaration forte, accompagnée d’un avertissement contre « la ligne rouge de la violence », en référence à la montée préoccupante de discours xénophobes et tribaux dans l’espace public. Audi Achélin, Directrice Générale Adjointe du Goethe-Institut, partenaire historique du festival, a quant à elle rappelé que le cinéma engagé n’est pas seulement un art, mais un levier de transformation sociale : « Le cinéma est un outil de réflexion et de mobilisation pour des élections apaisées », a-t-elle souligné. La Fondation Friedrich Naumann, également partenaire, a réaffirmé son engagement par la voix de sa représentante pour l’Afrique de l’Ouest, Bénédicte Koffi : « La paix est précieuse, jamais acquise, et doit être entretenue chaque jour par le dialogue, la tolérance et le respect des droits humains ». Un programme riche et engagé Pendant quatre jours, Ciné Droit Libre propose une série d’activités : projections de films, panels, ateliers de journalisme mobile et concerts. Abidjan, la capitale économique, et Guiglo, dans l’ouest du pays, accueillent les festivités, dans une volonté de décentraliser la parole citoyenne. Parmi les temps forts du lancement, la projection du documentaire « Loin de la Colère » du Réalisateur ivoirien Joël Akaffou, retraçant le combat d’une mère pour la réconciliation à Guiglo, a particulièrement marqué les esprits. Ce récit intime et politique incarne l’esprit du festival : donner la parole à celles et ceux qui construisent la paix au quotidien, souvent loin des projecteurs. Créé en 2005 au Burkina Faso, Ciné Droit Libre s’est imposé en Afrique de l’Ouest comme une plateforme d’expression libre et de sensibilisation aux droits humains. Présent en Côte d’Ivoire depuis 2008, le festival reste fidèle à sa mission : faire du cinéma un espace de dialogue, de réflexion et d’action collective. À l’heure où les tensions politiques montent en Côte d’Ivoire, cette édition sonne comme un rappel salutaire : la paix ne se décrète pas, elle se construit.

Source: TOP NEWS AFRICA

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