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Le Ghana accepte d’accueillir des ressortissants ouest-africains expulsés des États-Unis

Accra-Ghana (Mapresse.info) - Quatorze ressortissants d’Afrique de l’Ouest, dont plusieurs Nigérians, ont été expulsés des États-Unis et transférés vers le Ghana, a confirmé le président ghanéen John Mahama, mercredi 10 septembre. Cet accueil découle d’un accord bilatéral signé entre Accra et Washington, dans le cadre d’une politique américaine d’externalisation des expulsions.

Admin MapResse
10/09/2025 16:03
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Le Ghana accepte d’accueillir des ressortissants ouest-africains expulsés des États-Unis
Quatorze ressortissants ouest-africains ont été expulsés des États-Unis vers le Ghana d’après le président du pays John Mahama. Cela fait suite à un accord passé entre Accra et Washington. « Nous avons été sollicités par les États-Unis pour accueillir des ressortissants de pays tiers expulsés de leur territoire. Nous avons accepté que les citoyens d’Afrique de l’Ouest soient redirigés vers le Ghana », a déclaré John Mahama devant la presse. Grâce à la libre circulation garantie par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ces migrants pourront ensuite rejoindre d’autres pays de la sous-région. Ce mécanisme rappelle d’autres accords déjà conclus par Washington avec plusieurs États africains. Depuis mai, cinq pays – le Soudan du Sud, l’Eswatini, le Rwanda, l’Ouganda et désormais le Ghana – ont accepté de recevoir sur leur sol des migrants expulsés des États-Unis, même lorsqu’ils ne sont pas leurs ressortissants. La doctrine Trump sur l’immigration L’administration de Donald Trump a renforcé depuis 2024 une politique migratoire stricte, qui combine expulsions massives et accords avec des pays dits « sûrs ». L’objectif est de contourner les refus de rapatriement opposés par certains États d’origine, en trouvant des destinations alternatives pour les migrants en situation irrégulière. En juillet dernier, par exemple, huit personnes expulsées – originaires du Vietnam, de Cuba, du Laos et du Mexique – avaient été transférées au Soudan du Sud, alors qu’un seul d’entre eux était citoyen sud-soudanais. L’Eswatini a, de son côté, accueilli cinq migrants le 15 juillet, dans des conditions restées opaques. Réactions et inquiétudes Cette stratégie suscite de vives critiques, tant en Afrique qu’à l’international. Le Nigeria avait refusé en juin de servir de pays d’accueil pour des ressortissants vénézuéliens expulsés des États-Unis, dénonçant « une pression considérable exercée sur les pays africains ». Au niveau international, le Conseil de l’Europe a alerté sur les risques liés à ces « politiques d’externalisation ». Selon son commissaire aux droits de l’homme, Michael O’Flaherty, elles pourraient exposer des migrants « à la torture, à des détentions arbitraires ou à des expulsions collectives contraires au droit international ». Un enjeu diplomatique pour Accra Pour le Ghana, l’accord avec Washington reflète un choix délicat. John Mahama a reconnu que les relations bilatérales traversent une période « tendue » et a souligné la nécessité pour son pays de diversifier ses partenariats économiques, notamment vers la Chine. Reste que ces expulsions placent Accra au cœur d’un débat brûlant : entre coopération sécuritaire avec les États-Unis et respect des engagements internationaux en matière de droits humains. À mesure que d’autres pays africains sont sollicités, la question de savoir si le continent doit servir de « plateforme de transit migratoire » pour les États-Unis risque de devenir un sujet de tensions régionales majeures.

Source: Ma presse.info

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