Selon le commodore de l’air Ehimen Ejodame, directeur des relations publiques et de l’information de la NAF, l’opération, menée le 18 septembre, a été déclenchée sur la base de renseignements fournis par les troupes au sol. « Des avions d’attaque ont exécuté trois frappes de précision successives sur les itinéraires de déplacement et les zones de rassemblement des terroristes, neutralisant plus de 25 combattants », a-t-il déclaré samedi à Abuja.
Coordination air-sol
M. Ejodame a précisé qu’un appareil de la NAF avait suivi les mouvements de plusieurs groupes armés identifiés au nord de Banki, une localité frontalière du Cameroun. Grâce à des mises à jour en temps réel, les forces terrestres ont pu se maintenir en position défensive pendant que les frappes étaient menées.
« La surveillance post-frappe a confirmé que les troupes au sol n’étaient plus menacées dans l’immédiat », a-t-il ajouté, soulignant que cette opération illustrait « l’engagement indéfectible de la NAF à soutenir les forces terrestres et à priver les terroristes de liberté d’action ».
Conflit persistant
Depuis 2009, l’État de Borno est l’épicentre de l’insurrection menée par Boko Haram et ses factions dissidentes, notamment l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). Le conflit a fait plus de 40.000 morts et déplacé environ deux millions de personnes, selon l’ONU.
Les forces de sécurité nigérianes, qui intensifient leurs opérations conjointes air-sol, affirment avoir multiplié les frappes ciblées ces derniers mois pour réduire la capacité opérationnelle des groupes armés dans la région.
MC/MPI