Les manifestations, organisées par le collectif « Gen Z Madagascar », ont rassemblé plusieurs milliers de personnes, principalement des jeunes, malgré une interdiction préfectorale. Les protestataires ont exprimé leur mécontentement face aux coupures quotidiennes d’eau et d’électricité, parfois supérieures à 12 heures, affectant gravement leur quotidien .
Les forces de l’ordre ont répondu par l’usage de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc pour disperser les manifestants. Des incidents de pillages ont été signalés dans plusieurs quartiers, notamment à Anosizato, Anosy, Ankorondrano et Ivandry, où des commerces, des banques et des stations du téléphérique ont été ciblés. Trois domiciles de parlementaires proches du pouvoir ont également été incendiés .
Selon un bilan provisoire, au moins cinq personnes ont perdu la vie et une quarantaine d’autres ont été blessées lors de ces événements . Les autorités ont annoncé l’ouverture d’enquêtes pour identifier les responsables des violences et des dégradations.
Le président Andry Rajoelina, actuellement en déplacement à New York pour l’Assemblée générale de l’ONU, n’a pas encore réagi publiquement à la situation. La crise actuelle survient dans un contexte de mécontentement populaire croissant, alimenté par des problèmes structurels d’approvisionnement en eau et en électricité, et une gouvernance jugée opaque et inefficace .
À Antananarivo, la journée de vendredi a été marquée par la fermeture des écoles et des commerces, donnant à la ville un air de désolation. Les autorités appellent au rétablissement de l’ordre et à la restauration de la confiance entre la population et les institutions.
NN/MPI