Cette plateforme, regroupant plusieurs partis d’opposition et associations de la société civile, estime que le processus électoral est « tronqué » et s’oppose à la possibilité pour le président sortant, Faustin-Archange Touadéra, de briguer un troisième mandat, permis par la nouvelle Constitution adoptée en 2023.
Les leaders du BRDC conditionnent leur participation au scrutin à la tenue d’un dialogue politique préalable sous l’égide d’une institution internationale. Le président Touadéra avait initialement affiché son ouverture à une telle discussion en mars, mais sa position s’est durcie lors du congrès de son parti, le Mouvement Cœurs Unis (MCU), en juillet. Une réunion inaugurale a toutefois eu lieu le 2 septembre, en présence du chef du gouvernement, de ministres, du BRDC et de représentants de la communauté italienne catholique Sant’Egidio, imposés par les autorités. Aucun calendrier pour la poursuite des discussions n’a été proposé depuis, alimentant les accusations de « duplicité » contre le président.
Le dépôt des candidatures pour la présidentielle débutera le 2 octobre, selon le calendrier électoral. Anicet-Georges Dologuélé, principal opposant de Touadéra, a renoncé à sa nationalité française en août pour se conformer aux critères de la Constitution de 2023, qui exclut les binationaux.
Lors de la présidentielle de 2020, la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), regroupant plusieurs groupes armés, avait tenté de marcher sur Bangui pour renverser le président. Deux des principaux mouvements de la CPC ont signé des accords de paix avec le gouvernement en avril, mais l’instabilité demeure, notamment sur les axes routiers et dans l’Est du pays.
Le climat politique reste donc tendu, alors que la Centrafrique s’apprête à organiser un scrutin décisif pour l’avenir démocratique du pays.
NN/MPI