Selon un communiqué officiel, la CIJ a notifié le 19 septembre aux autorités de Bamako la décision d’Alger de ne pas comparaître, après la requête introductive déposée par le Mali le 16 septembre. Cette notification intervient alors que l’Algérie avait nié, pendant deux semaines, l’existence même de la saisine de la Cour.
L’incident remonte à la nuit du 31 mars au 1er avril, lorsque les forces algériennes auraient abattu un drone de reconnaissance malien en mission de surveillance sur le territoire national. Bamako avait dénoncé un « acte d’agression » et porté l’affaire devant le Conseil de sécurité des Nations unies dès le 7 avril.
Dans son communiqué, le gouvernement de transition estime que ce refus traduit « un aveu de culpabilité » et accuse Alger de soutenir des groupes armés opérant au Sahel. De son côté, la position officielle algérienne reste de rejeter toute procédure devant la CIJ.
Cet épisode marque une nouvelle étape dans la dégradation des relations entre les deux voisins, déjà marquée par la fermeture réciproque de l’espace aérien, le rappel des ambassadeurs et la suspension des liaisons aériennes.
MC/MPI