Présenté par les autorités comme une étape décisive pour clore la transition ouverte depuis le coup d’État militaire de 2021, le scrutin a été boycotté par les principaux partis d’opposition. Selon les résultats provisoires, la participation a atteint 86,42 %. La Cour suprême doit proclamer les résultats définitifs d’ici à la fin de la semaine.
Bah Oury a salué « un mandat de confiance » et « une réconciliation entre l’État et la société civile », estimant que ce vote ouvrait la voie au retour à l’ordre constitutionnel. La Cedeao et l’Union africaine, présentes pour observer le scrutin, ont jugé que le référendum « s’est bien déroulé ».
En exil, l’opposant Cellou Dalein Diallo a dénoncé une « mascarade » destinée à « légitimer » le coup d’État du 5 septembre 2021. Plusieurs organisations de défense des droits humains rappellent que la transition reste marquée par la répression des manifestations, les suspensions de partis et de médias, ainsi que l’arrestation d’opposants.
Le général Mamadi Doumbouya, 40 ans, chef de la junte, a assuré que 2025 serait une « année électorale cruciale ». S’il a promis de ne pas se présenter, une partie de la population reste convaincue qu’il sera candidat.
À Conakry, l’annonce des résultats s’est déroulée dans le calme. « On veut vraiment que le pays avance », a confié Mamoudou Diop, commerçant de 45 ans.
MC/MPI