Le document, intitulé State of Africa’s Environment 2025 : Africa and Climate Change, souligne que l’Afrique, bien que responsable de seulement 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, figure parmi les régions les plus exposées aux impacts climatiques. Les risques évoqués vont des pertes agricoles à la recrudescence des maladies hydriques et vectorielles, en passant par l’augmentation des catastrophes naturelles.
La majorité de ces déplacements devrait se produire à l’intérieur des frontières nationales, donnant lieu à une croissance rapide du nombre de déplacés internes. Les pays de la Corne de l’Afrique, regroupés au sein de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), pourraient être les plus touchés, avec jusqu’à 10,5 % de leur population en mouvement d’ici la moitié du siècle.
Entre 2009 et 2023, le continent est déjà passé de 1,1 million à 6,3 millions de déplacés liés à des catastrophes naturelles. Les inondations en sont la première cause, représentant plus de 75 % des mouvements forcés enregistrés, loin devant les sécheresses (11 %).
Le CSE alerte que la mobilité climatique – définie comme un déplacement temporaire ou permanent lié aux impacts du climat – deviendra un défi majeur pour la stabilité sociale, économique et politique du continent si aucune réponse structurelle n’est mise en place.
NN/MPI