L’annonce a été faite mardi à Naivasha (nord-ouest de Nairobi) par le chef de la fonction publique, Felix Koskei, lors de la deuxième conférence scientifique sur la faune. M. Koskei a alerté sur les facteurs qui alimentent les conflits entre les populations et les animaux sauvages, citant la perte d’habitat, la fermeture des couloirs de migration ainsi que le braconnage.
Les experts réunis à la conférence ont identifié plusieurs défis majeurs pour la conservation de la faune : la pression démographique croissante, les changements dans l’utilisation des terres, le développement des infrastructures et la déforestation.
Selon les données du Kenya Wildlife Service (KWS), plus de 26.000 incidents de conflits homme-faune ont été recensés ces deux dernières années, causant la mort de 255 personnes et de graves blessures à 725 autres. Durant la même période, 5.200 têtes de bétail ont été tuées. L’agence plaide pour une implication accrue des communautés locales dans la gestion de la faune afin de limiter les pertes humaines et matérielles.
De son côté, la secrétaire du Cabinet du Tourisme et de la Faune, Rebecca Miano, a annoncé que le gouvernement prépare une politique visant à instaurer un régulateur de la faune. « À l’issue de consultations avec les parties prenantes, il a été convenu de créer un organisme de régulation afin de renforcer la protection de la faune et d’améliorer les efforts de conservation », a-t-elle déclaré.
MC/MPI