La Côte d'Ivoire se dote d'un troisieme Navire de Guerre PATROUILLEUR SEKONGO

La cérémonie de remise s’est tenue à la base annexe de la Marine, en présence du ministre chargé de la Défense, Alain-Richard Donwahi, et du commandant de la Marine, le contre-amiral Djakaridja Konaté.

« Je vous exhorte à assurer une vigilance permanente dans nos eaux », a lancé le ministre Donwahi aux marins, soulignant que ce navire vient accroître les capacités opérationnelles de la flotte ivoirienne. « Ce n’est pas le dernier, d’autres suivront », a-t-il ajouté, promettant la poursuite du programme de modernisation navale engagé par le gouvernement.

Une flotte longtemps vieillissante

Avant l’arrivée de ce patrouilleur, la Marine nationale souffrait d’un déficit en moyens modernes. Le contre-amiral Konaté a rappelé que la Côte d’Ivoire n’avait réceptionné qu’un seul navire de guerre en près de quatre décennies – le patrouilleur Intrépide en 1977, suivi de la péniche Atchan en 1988.

Les livraisons de l’Émergence en 2014 et du Bouclier en 2015 avaient amorcé une relance progressive, mais le besoin en navires performants restait crucial pour sécuriser les eaux ivoiriennes, menacées par la piraterie, la pêche illégale et les trafics.

Un hommage aux marins disparus

Le patrouilleur porte le nom de Capitaine de Frégate Doulaye Sékongo, décédé en 2012 avec cinq autres marins lors du chavirement d’une embarcation sous le pont Félix Houphouët-Boigny à Abidjan.

Construit en France, le navire a rejoint la Côte d’Ivoire après un périple de trois semaines, ponctué d’escales à Agadir (Maroc) et Dakar (Sénégal), sous le commandement du capitaine Franck Kati Coulibaly.

Une stratégie de sécurisation régionale

Avec ce nouvel outil, la Côte d’Ivoire entend jouer un rôle accru dans la sécurisation du golfe de Guinée, zone devenue l’un des principaux foyers mondiaux de la piraterie maritime. « Ce navire nous permettra d’assurer une présence plus continue en mer et d’accomplir efficacement nos missions », a assuré le contre-amiral Konaté.

Le pays s’inscrit ainsi dans l’effort collectif de surveillance du golfe aux côtés de ses voisins ouest-africains, alors que la sécurité maritime est devenue une priorité stratégique pour les économies côtières de la région.

MC/MPI