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Niger : HRW dénonce plus de 127 morts dans des attaques attribuées à l’État islamique

Niamey-Niger (Ma Presse Info) – Plus de 127 civils ont été tués dans l’ouest du Niger depuis mars lors d’attaques attribuées à des combattants affiliés à l’État islamique, a rapporté Human Rights Watch (HRW) dans un document publié mercredi et relayé par le site Mena Today.

M'ma Camara
11/09/2025 15:19
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Niger : HRW dénonce plus de 127 morts dans des attaques attribuées à l’État islamique

Selon l’ONG, les assauts ont visé la région de Tillabéri, frontalière du Burkina Faso et du Mali, zone considérée comme l’un des principaux foyers du jihadisme sahélien. Les témoins interrogés par HRW affirment avoir reconnu des éléments de l’État islamique dans la province du Sahel (ISSP), en raison de leur apparence et de menaces préalables.

 

Une riposte jugée insuffisante

 

HRW accuse les forces armées nigériennes de n’avoir pas répondu aux demandes de protection des villages, malgré des alertes transmises avant certaines attaques. Ni le gouvernement ni l’armée n’ont réagi publiquement aux accusations. L’agence Reuters précise de son côté n’avoir pas pu vérifier de manière indépendante les témoignages recueillis par l’ONG.

 

Contexte d’instabilité

 

Ces violences surviennent alors que le Niger reste plongé dans une situation sécuritaire fragile. La junte militaire, arrivée au pouvoir en juillet 2023 après avoir renversé le président Mohamed Bazoum, avait justifié le coup d’État par l’échec du régime précédent à contenir la menace jihadiste.

 

Avant le putsch, une relative amélioration sécuritaire avait été observée grâce à l’appui des forces françaises et américaines, mais le retrait de ces partenaires internationaux a laissé un vide sécuritaire exploité par les groupes armés.

 

Des crimes de guerre présumés

 

Human Rights Watch a qualifié ces attaques d’« apparents crimes de guerre » et exhorte les autorités nigériennes à enquêter et poursuivre leurs auteurs. L’ONG précise que le ministre nigérien de la Justice n’a pas répondu à ses sollicitations.

 

La région de Tillabéri reste l’une des plus meurtries par les violences au Sahel : selon les Nations unies, plusieurs centaines de civils y ont péri ces dernières années, victimes des offensives jihadistes, des représailles et des affrontements intercommunautaires.

 

MC/MPI

Source: Mapresse.info

Niger (Mapresse.info)

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