Le Premier ministre Robert Beugré Mambé, qui présidait la cérémonie à l’hôtel Ivoire d’Abidjan, a déclaré que le “e-cadastre minier Côte d’Ivoire” permettra une gestion intégralement dématérialisée des procédures d’octroi de permis et d’autorisations minières. « Ce portail reflète une ambition plus vaste : bâtir une Côte d’Ivoire moderne, compétitive et tournée vers l’accélération de son développement économique et social », a-t-il affirmé.
Selon le chef du gouvernement, le dispositif doit également jouer un rôle dans la lutte contre l’orpaillage clandestin, un phénomène qui mine l’économie et nourrit des tensions sociales et sécuritaires dans plusieurs régions. « Avec ce portail, notre pays se distinguera comme une référence mondiale en matière de gouvernance minière digitale », a-t-il assuré.
Le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, a de son côté souligné que la digitalisation du secteur constitue « un levier d’amélioration des performances administratives » et s’inscrit dans un contexte d’expansion rapide des ressources extractives ivoiriennes. Ces trois dernières années, a-t-il rappelé, « trois découvertes aurifères de classe mondiale » ont été enregistrées, et d’autres découvertes significatives sont attendues.
La Côte d’Ivoire a vu sa production aurifère quadrupler depuis 2012, tandis que celle de manganèse a été multipliée par dix. Le pays mise désormais sur la diversification avec l’exploration du nickel, de la bauxite, du lithium, ainsi que des terres rares, afin de consolider le secteur minier comme l’un des moteurs de la croissance aux côtés de l’agriculture et de l’industrie.
En adoptant ce cadastre digital, Abidjan espère se conformer aux standards internationaux, notamment ceux de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), et attirer davantage de capitaux étrangers dans un contexte de forte compétition régionale en Afrique de l’Ouest.
MC/MPI
