La rencontre s’est tenue au siège du parti à Abidjan, sur instruction du président du PDCI-RDA, Cheick Tidjane Thiam. Elle intervient après un premier échange avec l’ONU le 18 avril dernier. Selon le PDCI, la situation politique « s’est détériorée et aggravée » depuis lors.
Dialogue politique bloqué
Le parti d’opposition a dénoncé le « refus obstiné » du pouvoir d’engager un dialogue politique inclusif avec l’opposition et la société civile. Ce blocage compromet, selon lui, les réformes nécessaires sur la liste électorale, la loi électorale et les institutions en charge du scrutin, notamment la Commission électorale indépendante (CEI) et le Conseil constitutionnel.
Exclusions et violations
Le PDCI accuse le Conseil constitutionnel d’avoir « instrumentalisé » la justice pour écarter plusieurs figures de l’opposition de la présidentielle, dont son président Cheick Tidjane Thiam, ainsi que Laurent Gbagbo (PPA-CI) et Pascal Affi N’Guessan (FPI).
Il reproche également à la CEI d’avoir refusé d’organiser en 2025 la révision annuelle de la liste électorale, « privant illégalement des centaines de milliers d’Ivoiriens de leur droit de vote ».
Un quatrième mandat contesté
Le parti rappelle que la candidature d’Alassane Ouattara à un troisième mandat en 2020 avait provoqué des violences meurtrières. Il estime qu’une nouvelle candidature du chef de l’État pour un quatrième mandat « illégal » risque d’aggraver les tensions, surtout dans un contexte d’exclusions et de répression politique.
Appel à l’ONU
Tout en affirmant sa volonté de dialogue, le PDCI a exhorté le Secrétaire général de l’ONU à lancer « une initiative urgente » pour ouvrir des discussions entre acteurs politiques ivoiriens. « Les risques d’explosion sociale sont réels », a prévenu le parti, qui appelle à « une présidentielle inclusive, transparente et crédible ».
MC /MPI