Affi N’Guessan estime que cette décision repose sur un « document falsifié » qui ne correspond pas à celui qu’il avait soumis à la Commission électorale indépendante (CEI). Selon lui, le dossier contesté fait état de 46 000 parrains au lieu de 44 000, de 33 régions couvertes contre 20 en réalité, ainsi que de 21 000 faux parrains, ce qu’il réfute catégoriquement.
« Il y a eu une modification frauduleuse de nos documents au niveau de la CEI », a-t-il déclaré, ajoutant que cette situation l’autorise à participer au scrutin. L’ancien Premier ministre a indiqué qu’il attend désormais de la justice ivoirienne qu’elle rétablisse son droit avant de porter l’affaire, si nécessaire, devant le Conseil constitutionnel.
Par ailleurs, le leader du FPI a informé le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU des « nombreuses irrégularités » entourant le processus électoral. Il s’appuie notamment sur un audit de la liste électorale, qui aurait révélé des anomalies majeures : électeurs enregistrés avec plusieurs centaines d’enfants, incohérences d’état civil ou encore inscriptions multiples.
Pour lui, la composition « déséquilibrée » de la CEI et l’exclusion de plusieurs grandes figures politiques accentuent la crise. « Si ce processus électoral est mené à terme dans ces conditions, la Côte d’Ivoire court le risque d’un conflit grave », a averti Pascal Affi N’Guessan, appelant à « l’arrêt et à la réinitialisation » du processus afin de garantir équité et transparence.
MC/MPI
