Lors d’une conférence de presse à Lilongwe, le candidat du MCP à la vice-présidence, Vitumbiko Mumba, a assuré que son parti avait « pleinement confiance » en la MEC et en son mandat de fournir des résultats « crédibles et transparents ».
« La capacité de déclarer le vainqueur légitime est entre les mains de la MEC et nous faisons confiance à la commission pour garantir la transparence et l’équité », a-t-il déclaré. M. Mumba a toutefois précisé que le parti avait officiellement soumis des plaintes concernant le processus de compilation des résultats et attendait qu’elles soient traitées « conformément à la loi ».
Une élection serrée
Le scrutin, au cours duquel les Malawites ont élu leur président, leurs députés et leurs conseillers locaux, est largement perçu comme une course à deux entre le président sortant Lazarus Chakwera, 70 ans, et l’ancien chef d’État Peter Mutharika, 85 ans.
Les résultats provisoires publiés jusqu’à dimanche donnent M. Mutharika, du Parti démocratique progressiste (DPP), en tête devant M. Chakwera, qui brigue un second mandat.
Mutharika, président de 2014 à 2020, a axé sa campagne sur la relance économique et le développement des infrastructures, tandis que Chakwera, élu en 2020 lors d’un scrutin historique organisé après l’annulation de l’élection de 2019 pour irrégularités, a été critiqué pour sa gestion des scandales de corruption et les difficultés économiques persistantes.
Appel au calme
La MEC a appelé les candidats à éviter toute déclaration prématurée de victoire, affirmant que tous les procès-verbaux faisaient l’objet d’une vérification approfondie avant la publication des résultats. Elle dispose jusqu’au 24 septembre pour annoncer les résultats provisoires complets.
« Tout cas avéré de fraude électorale sera traité avec sérieux et des mesures appropriées seront prises », a prévenu M. Mumba.
De son côté, le directeur des élections du DPP, Jean Mathanga, a salué la conduite du scrutin et exprimé sa confiance dans « le respect de la volonté des Malawites ».
Un test pour la démocratie malawite
L’élection de 2025 représente un nouveau test pour les institutions démocratiques du pays, cinq ans après l’annulation retentissante de l’élection présidentielle de 2019, entachée d’irrégularités massives. Cette décision judiciaire avait conduit au scrutin inédit de 2020, qui avait porté Lazarus Chakwera au pouvoir.
En vertu de la loi électorale, un candidat doit recueillir plus de 50 % des suffrages valides pour éviter un second tour. Dans ce climat tendu, les observateurs internationaux ont insisté sur l’importance d’une proclamation crédible des résultats pour maintenir la stabilité politique et la confiance des citoyens dans les institutions.
MC/MPI